La structure histologique de la peau

La structure histologique de la peau : l’épiderme, le derme et l’hypoderme

L’épiderme

L’épiderme est un épithélium formé de la superposition de six couches cellulaires qui, en partant de la limite dermique, du dedans au dehors, s’échelonnent de la manière suivante.

  • la couche germinative ou basilaire — stratum germinative
  • le corps muqueux de Malpighi — stratum spinosum
  • la couche granuleuse — stratum granulosum
  • la couche brillante — stratum lucidum
  • la couche cornée — stratum corneum
  • la couche desquamante — stratum disjunctum

Ces différentes couches ou assises cellulaires correspondent aux transformations successives que subissent les cellules de ma couche germinative, jeunes, vivantes et succulentes, au cours de leur ascension vers l’extérieur où elles parviennent dans un état de déssiccation totale.

Ces modifications peuvent être étudiées histologiquement d’une couche à l’autre.

Par la description de chaque couche vous pourrez suivre pas à pas le destin physiologique de ces cellules épidermiques, de leur naissance à leur mort.

La couche germinative ou basilaire

La structure histologique de la peau

La structure histologique de la peau

La couche germinative est formée d’une rangée de cellules cubiques implantées sur la partie limitante du derme.

Elle mérite bien le nom de germinative car c’est dans cette couche que les cellules épidermiques naissent et se multiplient par division directe.

Détachée de la portion supérieure d’une cellule, la cellule nouvelle est, à son tour repoussée par une cellule plus jeune, de telle manière que les éléments montent ainsi peu à peu et que chacun d’eux est appelé à faire successivement partie des diverses couches superposées.

L’activité biologique de la couche germinative est d’une importance extrême en esthétique car c’est elle qui régit la beauté de la peau et qui lui procure un aspect jeune et avenant ou vieux et ridé.

Lieu de passage des substances nutritives venant des vaisseaux et bénéficiaire de ces substances, cette couche adhère  solidement au derme sous-jacent, dans la zone de jonction dermo-épidermique par une membrane basale qui forme une surface considérable de tissus conjonctif.

Elle joue un rôle physiologique important puisqu’elle est située sur le chemin des échanges dans le sens dermo-épidermique et vice-versa.

C’est dans la couche germinative que l’on trouve, par excellence, le pigment mélanique, plus ou moins abondant selon les races et selon les régions.

Le corps muqueux de malpighi

Cette couche, à laquelle on a donné le nom du médecin et savant Marcello Malpghi, qui entreprit l’étude de l’épiderme au milieu du XVIIe siècle, est composée de cellules qui sont polyédriques et isodermiques dans profondeur, mais qui commencent déjà à s’aplatir légèrement au fur et à mesure qu’elles approchent de la couche suivante.

L’épaisseur du corps muqueux varie suivant les endroits : très développé dans l’intervalle des papilles dermiques il est limité, au contraire, à trois ou quatre assises au niveau des crètes.

Les cellules du corps muqueux sont reliées les unes aux autres par des filaments d’union, ou tonofibrilles, entre lesquels circule abondamment le plasma nutritif de l’épiderme.

La couche granuleuse

Est constituée par une à quatre assises de cellules aplaties où le noyau déjà clair présente un commencement d’atrophie et sont les filaments qui les unissaient ont près disparu.

Leur cytoplasme renferme peu de chondriosomes mais, par contre, des granulations d’une substance assez mal définie, la kératoïaline, qui semble être la substance mère de la kératine.

C’est dans cette couche que commence à se manifester le début de la kératinisation, processus de vieillissement par lequel les cellules commencent à s’infiltrer d’une substance particulière, la kératine, qui va les dessécher et les rendre cornées.

La couche granuleuse

La couche granuleuse

La couche brillante

Zone de transition entre la couche granuleuse et la couche cornée, la couche brillante forme une mince bande de cellules homogènes, transparentes, comprenant quelques assises de cellules mal délimitées qui renferment des noyaux aplatis, en pleine, dégénérescence, et une substance lipidique tirant son origine de la kératoïaline.

La kératinisation véritable de la cellule s’active dans cette couche qui marque le début de la couche cornée.

La couche cornée

Formée généralement de 16 à 20 assises de cellules, la couche cornée prend un développement très variable, selon les régions elle est plus épaisse aux plantes des pieds et aux paumes des mains, notamment.

Ses cellules aplaties, difficilement identifiables, sont réduites à des lamelles dont l’ensemble constitue la kératine dite molle ou épidermique, par opposition à la kératine dure des phanères.

Elle est imprégnée d’une substance grasse, la graisse épidermique, qui confère à cette couche kératinisée sa souplesse et lui permet de s’opposer à l’évaporation qui se produisait sans sa présence sur la surface tégumentaire.

C’est cette graisse qui protège la peau contre la pénétration des liquides acqueux. La couche cornée est un vernis protecteur, inerte, dont les éléments sont privés de toute vitalité.

La couche desquamante

Formée des dernières assises de la couche cornée, la couche desquamante est constituée par des cellules aplaties, kératinisées, dans un état très avancé de dessication.

Elles se détachent isolement ou par lambeaux et sont abandonnées au monde extérieur. Ce sont les cellules mortes.

La desquamtion superficielle et la régénération de l’épithélium réalisent une élimination incessante de produits de catabolisme.

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