L’absorption transcutanée de différentes substances

Comme nous l’avons dit l’absorption transcutanée, proprement dite,, implique la diffusion d’une substance dans différentes couches de la peau et de là dans le circuit sanguin et lymphatique.

Or, l’intérêt de l’Esthéticienne se borne à la simple pénétration dans l’épaisseur de la couche cornée  et à l’intérieur des appareils pilo-sébacés, sans progression dans l’économie organique, de produits de beauté qui  possèdent la double qualité de favoriser le processus nutritif de l’épiderme et celui de sa régénération au niveau de la couche germinative et du derme.

C’est dans ces régions, en effet, que doivent se faire les apports aux cellules néo-formées.

Il est pourtant nécessaire d’indiquer comment se comporte la peau au point de vue de l’absorption de certaines substances.

L’eau

L'eau

L’eau

L’eau parvient à imbiber la couche cornée aux endroits où cette couche est particulièrement épaisse, la plante des pieds et la paume des mains, mais elle n’est pas absorbée par l’épiderme qui s’oppose à sa pénétration par les graisses cutanées et la barrière électro-magnétique de Rein.

Le barrage qu’elle oppose à la pénétration des liquides semble démontré par les coupes histologiques : celles-ci révèlent, en effet, que les produits les plus pénétrants ne se trouvent jamais au-dessus, mais au-dessous de cette barrière et qu’ils n’ont pu y accéder qu’en la contournant, c’est-à-dire en passant par le canal pilo-sébacé.

Rappelons que si l’épiderme est un obstacle quasi infranchissable pour l’eau du milieu extérieur, il s’oppose également à la diffusion de l’eau intérieure et à sa perte par évaporation.

Cette propriété est imputable ) la couche cornée ; sa destruction accélère immédiatement la diffusion.

Les gaz

D’après le Prof. Valette, on peut admettre que la plupart des gaz sont absorbés par la peau humaine ; la pénétration semble due à une simple diffusion à travers la peau fonctionnant ici comme une membrane inerte.

Différents facteurs influent sur l’intensité de ce phénomène : la tension des gaz dans l’atmosphère extérieure ; la température ; la solubilité dans l’eau ; et para dessus tout, la solubilité dans les lipides. Ainsi, l’oxyde de carbone se montre incapable de traverser l’épiderme à cause de son insolubilité.

L’avidité de la peau pour l’oxygène est grande puisque, comme l’ont montré certains auteurs, ce gaz est absorbé même quand le milieu ambiant n’en renferme que 0,5 %.

La peau utilise donc l’oxygène provenant de l’air extérieur en plus de celui qui lui est fourni par le sang.

Les expériences montrent aussi, sans contestations possibles, la pénétration du gaz carbonique. Elle est fonction de sa pression dans le milieu extérieur.

Gaz carbonique

Gaz carbonique

Les essences végétales et leurs constituants

On peut comparer aux gaz les liquides volatils et, en premier lieu, les essences végétales et leurs constituants chimiques.

L’absorption des essences par la peau a été démontré par Paffrath en 1934 dans le cas d’un mélange d’essence de thym, d’eucalyptus, de térébenthine et de cyprès.

Les essences pénètrent profondément et entrent dans l’économie organique ; l’élimination pulmonaire se poursuit pendant vingt-quatre heures après l’application et se montre plus intense que l’élimination urinaire.

Employées à haute dose, toutes les essences végétales apparaissent toxiques.

Macht a montré que ces essences et leurs constituants peuvent être utilisés comme véhicules pour l’introduction des alcaloïdes.

Les animaux sur lesquels on applique ces solutions présentent des réactions pharmacologiques qui sont la preuve indéniable de la pénétration de la substance active.

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