Le peeling superficiel ou coup de gomme

On a déjà eu l’occasion de vous parler en cours d’exposé des peelings dits coup de gomme.

Coup de gomme

Rappelons brièvement leur but, leurs indications et leur mode d’application.

Peeling superficiel

Peeling superficiel

Leur but

Le but de ces préparations, baptisées à tort peeling puisqu’elles ne donnent lieu à aucun phénomène de desquamation, si minime soit-il, est de réaliser un meilleur nettoyage de la surface cutanée en la débarrassant du startum disjonctum.

Elles contribuent ainsi à éclaircir le teint, à rendre la peau plus lisse et plus agréable à la vue.

Les substances qui les composent n’attaquent pas la couche cornée ; leur action qu’on peut considérer mécanique est strictement superficielle.

On les a appelées aussi coup de gomme car à certain moment de l’application le produit, étalé par massage circulaires de l’extrémité des doigts, se casse et laisse rouler sous les doigts de l’opération des résidus comparables à ceux que laisse le gommage sur papier à dessin.

Il plaît à quelques esthéticiennes de faire remarquer aux clients que les résidus en question sont les restes des cellules mortes ; le plus extraordinaire c’est que certaines de ces clientes y croit !

Leur mode d’application

Pour vous donner une indication précise sur le mode d’applications, qui est en ligne générale à peu près le même pour tous, on prendra comme exemple celui du type Blitz Peeling.

Le visage démaquillé et la vaporisation terminée, l’Esthéticienne applique sur la surface cutanée un premier liquide, solution à base d’acide lactique en très faibles proportions, au moyen d’un tampon de coton.

Il suffira de passer le coton pour que les cellules mortes de la couche disjointe soient attaquées.

Immédiatement après elle effectue un massage circulaire, assez appuyé, avec l’extrémité des doigts, au cours duquel la crème incorpore les résidus cutanés détachés par la solution et se casse donnant lieu à la formation de grumeaux.

On balaie ces résidus avec une petite brosse à crins de soie doux et souples, puis on met une compresse chaude et on termine en appliquant par tapotements un deuxième liquide, qui est astringent et adoucissant.

L’Esthéticienne laisse sécher et procède après aux manœuvres de modelage habituelles.

Signalons les autres préparations du type Peeling Matis, présentées en solution, qui aboutissent par frottement au même résultat.

La pratique des peelings face à la loi et à la jurisprudence

Les tribunaux français ont eu se promener sur l’exécution de traitement par le procédé du peeling à la suite de plaintes déposées par des clientes réclamant réparation des dommages à leur médecin ou à leur Institut de Beauté.

Ils se sont prononcés aussi contre des Esthéticiennes qui pratiquaient la peeling. La plainte était déposée par l’Ordre des Pharmaciens et l’Ordre des Médecin pour exercice illégal de la Pharmacie et de la Médecine.

La jurisprudence actuelle est formelle : l’Esthéticienne qui pratique un peeling total, même si la peau de sa cliente ne présente aucun caractère d’ordre pathologique, se rend coupable d’exercice illégal de la médecine.

Attendu — dit un jugement — qu’il est mis en œuvre à cette fin, un procédé de peeling qui a pour effet de provoquer, par application d’une substance chimique, la desquamation des couches superficielles de la peau, le Tribunal condamne, etc.

Couches superficielle de la peau

Couches superficielle de la peau

L’emploi des substances kératolytiques exfoliatrices, donc, appartient au médecin spécialiste et au médecin seulement.

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