L’emploi du courant électrique à l’institut de beauté

Depuis quelques années, l’étude des courants électriques pouvant être utilisés pour les soins de beauté a donné lieu à des recherches approfondies entreprises en vue de créer une spécialisation technique nouvelle : L’Électricité Esthétique.

L’Électricité Esthétique

Électricité esthétique

Électricité esthétique

La nature des courants, leur puissance, le mode d’utilisation et l’agencement de l’appareillage destiné à leur application permettent de la différencier de l’Électricité Médicale.

Électricité Esthétique = soins d’embellissement

Électricité Médicale = Soins thérapeutiques

On a personnellement engagé les principaux fabricants français d’appareillage destiné aux Esthéticiennes à construire des appareils dont la nature et la puissance des courants correspondant aux strictes nécessités de l’esthétique et ne puissent pas être confondus avec ceux destinés à l’usage médical.

Ces constructeurs ont tous fait l’effort que nous leurs avions demandé et on peut affirmer à l’heure présente que l’Électricité Esthétique n’est plus une vue de l’esprit mais une réalité technique et industrielle.

Il semble, par conséquent, que le Corps Médical n’aît plus de raisons d’être offusqué par ce qui pouvait paraître autrefois un abus de compétences risquant d’entraîner les Esthéticiennes qui utilisaient des appareils électriques sur les pentes dangereuses de l’exercice illégal de la médecine.

Problème électricité

Pour éclairer et défendre, une fois de plus, la position des Esthéticiennes face au problème électricité, on exposera à nouveau les arguments qu’on a si souvent développés :

  • les courants électrique employé en esthétique ne sont pas utilisés dans un but thérapeutique
  • la nature et l’intensité de ces courants sont spécialement adaptés aux besoins des traitements d’embellissement et à ces traitements seulement
  • l’appareillage destiné à l’Institut de Beauté ne figure pas dans le cabinet médical
  • les traitements esthétiques qui font appel à l’électricité sont exécutés au moyen d’accessoires particulières, de ces arguments, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
    • c’est un anachronisme, en un siècle où l’électricité domine et règle notre existence quotidienne, d’admettre qu’une exclusivité soit réservée au corps Médical pour tout ce qui concerne les applications électriques chez l’être humain, même si ces applications sont pratiquées sur un sujet bien portant et dans un but non thérapeutique, en prétextant la possibilité d’un danger.

Un contenu de cuisine se transforme en arme redoutable dans les mains d’un mari irascible et un fer repasser devient une cause de brûlure grave pour la ménagère distraire. Faut-il interdite l’usage des couteaux de cuisine et des fers à repasser ?

L’argument danger ne peut plus être invoqué, d’ailleurs, en électricité esthétique puisque les courants utilisés sont faibles et les accessoires façonnés de telle sorte que ne puisse provoquer, ni brûlures, ni lésions.

Il serait ridicule de vouloir interdite l’usage des Infra-Rouge, par exemple, dans la cabine de beauté lorsque ces mêmes rayons sont utilisés pour le chauffage des rues.

Cela laisserait supposer que les piétons déambulant sur des trottoirs ainsi chauffés devraient être munis d’une ordonnance médicale en bonne et due forme.

Ridicule aussi d’interdire à une Esthéticienne, éduquée et instruire sur la manière de l’utiliser à bon escient, un appareil que le public ignorant et crédule peut acheter dans n’importe quel grand magasin.

Nous n’avons pas encore en France un texte législatif définissant et régissant la profession d’Esthéticienne.

Lorsque les Instituts de Beauté sont en cause on cite les décrets et les lois concernant les auxiliaires médicaux et par des raisonnements, à priori et a contrario on en tire des conclusions désavantageuses pour notre profession.

Or, nous ne sommes pas des auxiliaires médicaux, nous ne nous occupons pas de maladies mais de beauté et seulement de beauté.

Si nous ajoutons à la carence législative le fait que, au cours des poursuites judiciaires dont les Instituts de Beauté ont été l’objet, la défense était assurée par des avocats célèbres mais souvent ignorants des problèmes que pose notre profession, si nouvelle, on comprendra pourquoi la présente d’appareils électriques dans ces Instituts a pu soulever encore des discussions.

Le tabac, le thé, l’eau de vie, étaient autrefois le monopole des apothicaires. La vente des citrons, des oranges et du cacao fut réclamée en vente exclusive chez les pharmaciens par un de leurs confrères parisiens en 1911, puisqu’il s’agissait de produits coloniaux et vitaminés. Ce n’est pas une farce.

Citrons

Citrons

Les conceptions humaines évoluent à une rapidité vertigineuse. Ce qui était interdit hier est permis et encouragé aujourd’hui.

L’attitude de certaines disciplines médicales vis-à-vis de notre jeune profession changera inévitablement car les intérêts majeurs de la vie sociale et économique du pays imposeront ce changement.

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